La sécurité maritime

 

 

 

 

 

Jeter l'ancre sur :

 

-Les causes des naufrages

-Portrait de Jean-Paul Hellequin : CGT marins

-Les marins et la sécurité au travail

-Le rôle du Préfet Maritime

-Les secours en mer

-Gros plan sur la douane maritime

-Les remorqueurs de haute mer

- La SNSM

-Le sauvetage en mer est gratuit... pour le naufragé seulement...

-La gendarmerie maritime

-Le BEA, Bureau enquêtes accidents

-Dossier sur le terrorisme maritime  

-Les actes de piraterie en mer

-Les sémaphores

-Les accidents du travail maritime en 2004

-Reportage multimédia : pourquoi autant de naufrages en mer ?

 

 

 

 

 

 

                     Les causes des naufrages :

                    Port de pêche de Lorient © M.Roparz.

-Les marins épuisés, parfois en sous-effectifs. L’organisation du travail est réglementée mais le rythme de travail en mer peut être modifié. Difficile de contrôler tous les navires en mer !
-Les effectifs baissent régulièrement depuis 25 ans sur les bateaux...
-Les marins sont trop fatigués.
-la volonté de pêcher plus pour vendre plus sans que les normes de sécurité soient toujours respectées.
-Les marins sont souvent obligés de partir en mer malgré la météo mauvaise.
-cargos qui ne respectent pas la réglementation.
-augmentation du trafic maritime.

 -Les bateaux sont parfois trop vieux : selon les affaires Maritimes du Morbihan, plus de 60 % de la flotte de pêche du Morbihan a plus de 20 ans. Les jeunes patrons pêcheurs achètent des bateaux d’occasion. Il existe pourtant un plan de modernisation qui a été mis en place.
-La modification de la structure des bateaux : au cours de sa carrière un bateau peut être amené à pêcher plusieurs espèces différentes. Les treuils sont modifiés. La stabilité du navire est mise à mal.

Les syndicats dénoncent les failles dans le système de surveillance et de protection de nos côtes dénonce l'association française des capitaines de navires (Afcan).

Selon "le marin" du 2 décembre 2004, le nombre d'accidents du travail maritime est de 3769 en 2003.
Plus de la moitié de ces accidents surviennent à quai.

 

 

Portrait : Jean - Paul Hellequin.

Jean-Paul Hellequin est le porte-parole de la CGT des marins de Brest.

Cet homme âgé de 55 ans se bat depuis toujours pour défendre la mer et les marins. Et il n’a pas sa langue dans sa poche. Il le dit lui-même : "je peux parler librement". Il a commencé sa carrière professionnelle dans la grande pêche en 1967. Depuis 1977, il est employé par le groupe "Bourbon maritime", société propriétaire des remorqueurs de haute mer comme "l’Abeille Flandre". Pour lui, plusieurs raisons peuvent expliquer ces naufrages trop nombreux : d’abord, "les navires de pêche sont trop vieux et coûtent de plus en plus cher. Le navire doit être rentable par tous les moyens". Et puis les mentalités ont changé. Aujourd’hui, les pêcheurs prennent plus de risques. Il montre aussi du doigt l’absence de veille et dénonce le manque de contrôles sur les ports.

 

 

Les marins et la sécurité au travail

 

Les marins - pêcheurs sont dans une véritable révolution en matière de sécurité au travail, encouragée par l'évolution des équipements.

On les encourage à porter des vêtements spéciaux pour éviter l’accident.

C’est ce qui ressort du 6e salon Itech'mer, consacré à la pêche, qui s'est tenu à Lorient au mois d’octobre 2005.

Les marins-pêcheurs sont ceux qui paient le plus lourd tribut au travail.

Dans le régime général, un salarié sur 22 a été victime en 2004 d'un accident du travail. Le ratio est de 1 sur 7 en pêche, selon les chiffres de l'Institut Maritime de Prévention (IMP) dont le siège est basé à Lorient.

Le ratio pour les décès est encore plus impressionnant: les marins-pêcheurs ont environ 30 fois plus de risque de mourir au travail qu'un salarié ordinaire.

Et les 20 décès de pêcheurs comptabilisés en 2004 ne concernent que les morts au large.

Parmi les nouveaux outils de sécurité, le VFI (vêtement de travail à flottabilité intégrée), à porter théoriquement en permanence, tient la vedette.

Spécialisée dans le vêtement de mer, la société Guy Cotten a développé toute une gamme de VFI. Le dernier en date, non encore commercialisé, est un gilet fourré sans manche, à l'apparence tout à fait ordinaire mais qui intègre une mousse à flottabilité permanente.

La sensibilisation se poursuit tous azimuts, en particulier auprès des jeunes.

C’est le cas notamment des lycées maritimes. Ils font un travail de fond pour former les élèves à la prévention.

 

vêtement de travail à flottabilité intégrée (photo IMP)

 

 

 

L’institut maritime de prévention , IMP, travaille pour améliorer la sécurité maritime.

http://www.imp-lorient.com/pages/index.php

 

 

 

 

 

Les accidents et maladies professionnelles en 2004

 

Le rapport et les statistiques 2004 sur les accidents et maladies
professionnelles du travail maritime ont été publiés. On comptabilise 3660
accidents du travail maritime en 2004. Le dossier en ligne.

(source «ministère de l’équipement et de la mer »).
http://www.mer.gouv.fr/actualites2/06_editions/documents/stat_atm2004.pdf

 

 

 

 

 

LE ROLE DU PREFET MARITIME :


Il a été institué sous le Consulat, au tout début du XIXème siècle.
Une ordonnance de 1828 définit ses fonctions : la protection maritime de la côte et du cabotage (la navigation le long des côtes), la police des rades et la police des pêches.
Son rôle : défendre les droits et les intérêts du pays, maintenir l'ordre public et protéger les personnes et les biens.
Il doit assurer la sécurité et la tranquillité de ceux qui circulent en mer et de ceux qui vivent à proximité des côtes.
Il traite aussi tous les problèmes liés aux épaves maritimes et aux navires abandonnés.
Le nouveau Préfet maritime de la région atlantique s
appelle Laurent Mérer.
Lui et ses hommes, surveillent 2500 km de côtes, près de 500 communes littorales, 10 départements, 4 régions et deux zones de défense.
La marine nationale dans la région atlantique ce sont 16000 marins, 3900 civils de la marine.
3 bases de l
aviation navale : Landivisiau, Lanvéoc et Lann Bihoué ,la base des fusiliers marins de Lorient et les commandements de la marine à Bayonne, Bordeaux, Nantes/St Nazaire et Lorient.

Le Cross Corsen situé à la pointe de Bretagne au nord de Brest surveille la navigation maritime de l'ouest de la Bretagne au Mont St Michel. Photo ©  Mikaël Roparz.

 

 

 

 

 

Organismes intervenant en mer sur la zone atlantique : ( source : Préfecture maritime de l'Atlantique )

Administration des affaires maritimes :
36 vedettes (dont 4 supérieures à 20 mètres).

 Patrouilleur "IRIS" des Affaires Maritimes   © Marine nationale.

"L'IRIS" appartient aux Affaires maritimes . C'est un patrouilleur de haute mer. Il évolue jusqu'à 200 milles nautiques au large. Sa principale mission est le contrôle des pêches maritimes.

En 2004, 13.000 contrôles avait été réalisés avec un nombre de contrevenants compris entre 30 et 40%.

Plus d'un million de livrets de  sécurité disponibles en français et en anglais seront distribués cette année aux estivants.

 

Administration des douanes :(zone atlantique)
16 vedettes (dont 9 supérieures à 20 mètres), 7 CESSNA 406, 1 avion POLMAR équipé de moyens de détection de nappes d'hydrocarbures.

Les 800 agents de la douane maritime, qui interviennent sur 5.000 km de côtes, sont en première ligne dans la lutte contre les trafics illicites, mais participent également au repérage de la pollution en mer et à la protection du patrimoine des mers et océans. Les 800 douaniers de la surveillance maritime (sur un total de 20.000 à la direction générale des Douanes) interviennent sur les façades de la Manche, de l'Atlantique, de la Méditerranée et de la zone Antilles-Guyane, soit quelque 5.000 km de frontières maritimes. Les unités aériennes et les services de garde-côtes exercent une surveillance générale du trafic en mer (courriers marchands, navires de pêche et de plaisance) dans les eaux sous juridiction française, pour s'assurer notamment que les produits entrant sur le territoire lui sont présentés, et les taxes et droits acquittés. La lutte contre les trafics illicites de stupéfiants, de cigarettes, d'armes, d'explosifs et de contrefaçons par voie maritime sont au coeur des missions des marins douaniers, qui disposent de droits d'injonction et d'immobilisation des navires, de poursuite et d'usage des armes, de constatation et de saisie.

La douane maritime remplit également des missions de service public: assistance des personnes en détresse, protection des ressources de la pêche, protection de l'environnement, lutte contre l'immigration clandestine ou encore protection du patrimoine sous-marin.

En 2003, la douane maritime a effectué 5.356 missions, au cours desquelles plus de 10.000 navires ont été inspectés. 625 infractions ont été relevées, permettant de recouvrir 700.000 euros de droits et taxes. La valeur des marchandises saisies s'est élevée à 217 millions d'euros, selon des données de la direction des Douanes.

343 pollutions maritimes ont également été observées en 2003.

Le parc naval de la douane comprend 29 vedettes garde-côtes de 19 à 32 mètres pouvant patrouiller à 200 milles des côtes, et 30 vedettes de surveillance de 6 à 14 mètres chargées de surveiller l'approche du littoral jusqu'à 24 milles des côtes.

Les brigades aériennes s'appuient sur 10 avions pour surveiller les approches des eaux territoriales, 6 hélicoptères pour la surveillance côtière et 2 avions Polmar spécialisés dans la détection des pollutions par hydrocarbures.

Gendarmerie maritime :
Groupement de l'Atlantique à Brest ( 4 compagnies)

En France, la gendarmerie maritime dispose de bâtiments de types « patrouilleur » et « vedettes » :
1 patrouilleur de 38 mètres, 2 patrouilleurs rapides de 37 mètres, 4 patrouilleurs côtiers de 32 mètres,
1 vedette de 24 mètres, 17 vedettes côtières de surveillance maritime de 20 mètres, 5 vedettes de surveillance côtière de 14 mètres, 7 vedettes de surveillance côtière de 10 mètres,10 embarcations pneumatiques dans les brigades de surveillance du littoral, 32 embarcations pneumatiques sur les patrouilleurs et les vedettes.

 

Gendarmerie départementale :
7 vedettes, 7 hélicoptères.

Marine nationale :
6 remorqueurs, dont 3 remorqueurs de Haute Mer (RHM RARI, TENACE et MALABAR), 2 BSHM (Bâtiments de Soutien de Haute Mer) l'AILETTE et l'ALCYON, 1 remorqueur affrété en permanence (l'ABEILLE BOURBON), et 2 bâtiments de service public (la STERNE et le CORMORAN), 4 hélicoptères SUPER-FRELON et 1 DAUPHIN, 1 ATLANTIQUE II et 2 FALCON 50.

Sécurité civile :
3 DAUPHIN et 2 ALOUETTE III.

Société nationale de sauvetage en mer (S.N.S.M.) :
75 stations (sur 155), 75 vedettes ou canots (sur 158).

Sapeurs-Pompiers :
Multiples embarcations légères.

Plus d'infos : http://www.premar-atlantique.gouv.fr/presentation/moyens/

 

 

 

 

 

LE ROLE  DES  REMORQUEURS  DE  HAUTE MER " ABEILLES":

Après la catastrophe de l'Amoco Cadiz , deux remorqueurs de haute mer font leur apparition : l'Abeille Flandre et l'Abeille Languedoc.
Ces remorqueurs des Abeilles International, appartiennent au groupe "BOURBON MARITIME".

Le remorqueur « l’Abeille Flandre »  a quitté la Bretagne début avril 2005. Il est remplacé par l’ "Abeille Bourbon", plus puissant : vitesse maximum de 19,5 noeuds, puissance de 21700 cv. L’Abeille Flandre

devient force d’appoint à Toulon.

 

 

"Abeille Bourbon"  © Groupe Bourbon.

 

 

 

De son côté , « l’Abeille Languedoc » a quitté Cherbourg pour  La Palice à La Rochelle. C’est « L’abeille Liberté » qui le remplace à Cherbourg  .Le remorqueur est arrivé à Cherbourg le 19 octobre 2005.

Il est manoeuvré par l'équipage de l'Abeille Languedoc.

Affrété par la Marine nationale, le navire est destiné à l'assistance dans les zones à fort trafic maritime. Un bateau extrêmement puissant qui développe 21 000 CV, et doit selon son constructeur, les chantiers Myklebust, à Oslo en Norvège, permettre le remorquage de tous navires, pétroliers ou super porte-conteneurs. D'une longueur de 80 mètres, emportant douze hommes d'équipage, il est aussi doté de moyens importants de lutte contre l'incendie et la pollution.

Dossier complet :

http://bourbon-online.com/media/communiques/fr/Communique-du-10-octobre-2005.pdf

 

Le bilan de « l’Abeille Flandre » depuis sa mise en service en 1979 est éloquent :

En 25 ans, plus de 800 opérations qui ont permis d'éviter 16 catastrophes de l'ampleur de l"Amoco Cadiz", de secourir 214 navires, d'aider 7200 marins en difficulté et d'éviter la mort de 150 autres.

Plus d’infos  sur ces remorqueurs :

 

http://www.bourbon-online.com.

http://www.netmarine.net/bat/remorque/abeillef/index.htm

http://www.netmarine.net/bat/remorque/abeillel/cross.htm


 

 

 

 

 

 La SNSM 

 
 

La Société nationale de sauvetage en mer ( SNSM ) est née en 1967 de la fusion entre la Société centrale de sauvetage des naufragés (créée en 1865) et la Société des hospitaliers sauveteurs bretons (1873).C'est une association régie par la loi de 1901, reconnue d'utilité publique.

Elle compte 3500 sauveteurs permanents bénévoles,1200 responsables bénévoles (présidents de station, secrétaires, trésoriers, directeurs et moniteurs des centres de formation) et 45 salariés.

La SNSM totalise 231 stations de sauvetage réparties sur tout le littoral français, DOM-TOM compris.  28 centres de formation à la surveillance des plages, 500 nageurs - sauveteurs volontaires formés chaque année à la surveillance des plages l'été,168 unités de sauvetage comprenant 41 canots tous temps, 28 vedettes de 1ère classe, 68 vedettes de 2e classe, 31 vedettes diverses, plus de 450 canots pneumatiques, quelques dizaines de jet-skis.

Le bilan de la SNSM :

10.000 personnes sont secourues par an. 3000 bateaux  sont assistés par an. Plus de 600 personnes sont sauvées d'une mort certaine par an (798 en 2003) et plus de 50% des interventions de sauvetage en France métropolitaine.

Son budget est de 14 millions d'euros en 2004 . 39% proviennent de fonds publics (subventions de l'Etat, des régions, départements, collectivités locales) et 61% de ressources privées (dons, adhésions, legs...).

  

Les bénévoles de la SNSM sont inquiets :

Les sauveteurs en mer sont de plus en plus souvent attaqués en justice par ceux qu’ils secourent. Les personnes qu’ils vont secourir  portent de plus en plus souvent plainte contre eux pour notamment des dégâts occasionnés à leur embarcation lors d’un remorquage.

Du coup, ils réfléchissent à deux fois avant de sortir, d’autant que près de la moitié des interventions ne sont pas des missions de sauvetage.

Trop souvent, ils interviennent pour des pannes de moteur par exemple.

 

 

 

 

 

Le sauvetage en mer est gratuit... pour le naufragé seulement...

 

Sauver des biens, c’est payant !

Ce n’est pas parce que le sauvetage d’un naufragé est gratuit pour lui qu’uk faut en abuser.

Ces opérations sont coûteuses pour la SNSM ou les caisses publiques.

La sortie d'un canot de la SNSM coûte entre 150 et 300 euros de l'heure.

Une vedette de la gendarmerie maritime de 32 mètres implique une dépense de 380 euros l'heure.

Un hélicoptère Dauphin 3.500 euros l'heure.

Un avion Falcon 50, 7.500 euros l'heure.

Un hélico Super Frelon 10.000 euros l'heure.

Chiffres fournis par la préfecture maritime de l’atlantique.

 

La SNSM engage 80% de ses 17 millions d'euros annuel de budget (60% de dons et 40% d'argent public) dans les opérations de sauvetage.

Ses bénévoles  s'en sortent  en facturant le sauvetage des biens matériels.

Mais le coût n'est pas forcément dissuasif pour les plaisanciers car les assurances couvrent bien ce tarif peu élevé correspondant au gazole et à l'amortissement du bateau, explique un responsable de la SNSM.

 

 

 

La gendarmerie maritime :

Au total, la gendarmerie maritime compte environ 1100 militaires (32 officiers, 248 gradés, 617 gendarmes et 199 gendarmes adjoints) servent au sein de la gendarmerie maritime.
Les officiers et sous-officiers de la gendarmerie maritime sont tous issus de la gendarmerie départementale, de la gendarmerie mobile ou de la garde républicaine.
Commandée par un colonel, assisté d'un état-major implanté à Paris, la gendarmerie maritime est articulée en 3 groupements, 8 compagnies et 75 unités (brigades de recherches, brigades de surveillance du littoral, peloton de sûreté des zones protégées, peloton de surveillance d’intervention et de renfort, patrouilleurs, vedettes côtières de surveillance maritime) dont la répartition géographique est la suivante :
Métropole :
groupement de la Manche et de la Mer du Nord à Cherbourg ( 1 compagnie),
groupement de l'Atlantique à Brest ( 4 compagnies),
groupement de la Méditerranée à Toulon ( 2 compagnies),
compagnie de Paris à Carrières-sur-Seine (sous l’autorité de l’état major),
centre national d'instruction de la gendarmerie maritime (C.N.I.G.M) à Toulon.
Outre-mer :
Guadeloupe : 1 patrouilleur,
Guyane : 2 vedettes de 20 mètres,
Réunion : 1 patrouilleur,
Polynésie Française : 1 patrouilleur et une brigade,
Nouvelle Calédonie : 1 vedette de 20 mètres et 2 brigades,
Saint-Pierre-et-Miquelon : 1 patrouilleur,
Martinique : 1 patrouilleur,
Mayotte : 1 vedette de 20 mètres.
 

La gendarmerie maritime est une formation spécialisée de la gendarmerie qui remplit ses missions au profit :
du chef d'état-major de la marine nationale, des préfets maritimes, coordinateurs des actions de l'État en mer, dont elle assure l'exécution des arrêtés et décisions, des procureurs de la République, des administrateurs des affaires maritimes.
participation à la sûreté et à la protection des établissements militaires de la marine nationale :
surveillance générale des sites militaires (ports, bases…),protection et contrôle des personnes, protection des biens, maintien et rétablissement de l'ordre sur les sites à protéger,
recherche du renseignement à l’intérieur et aux abords des établissements militaires de la marine nationale.
dans le cadre de la défense maritime du territoire : surveillance des eaux nationales.
police judiciaire en mer (tous les personnels de la gendarmerie maritime, sont officiers, agents de police judiciaire ou agents de police judiciaire adjoints) :
contrôle de la salubrité publique, contrôle de l'immigration clandestine,
contrôle du travail illégal, lutte contre les trafics (stupéfiants, contrefaçons ...),
police de la navigation de plaisance et des pêches, protection du trafic maritime,
assistance aux personnes en danger.
La gendarmerie maritime peut également apporter le concours de ses personnels spécialisés à la gendarmerie départementale ou à d’autres services de police à l'occasion d’enquêtes nécessitant sa compétence technique.
Dans le cadre européen elle constitue l’un des acteurs de la police transfrontalière.
 

 

 

 

 

 

Le Bureau enquêtes accidents  mer (BEA mer)

Il a été créé en décembre 1997.
Missions « établir les circonstances et rechercher les causes des évènements de mer en vue d
en tirer les enseignements quils comportent pour lamélioration de la sécurité maritime ».

Depuis sa mise en place, le BEAmer a enregistré dans un répertoire général des accidents et incidents près de 3000 évènements par an.
Environ 200 de ceux-ci font l
objet dun examen plus détaillé en vue dévaluer la nécessité d
une enquête plus formelle et plus complète.
Site du BEA MER :
http://www.beamer-france.org/

 

 

 

 

 

Terrorisme maritime

Le transport maritime a jusqu'à présent été épargné par des attaques terroristes massives, mais les experts évoquent une menace réelle et font état de signaux inquiétants.

Avec près de 50.000 navires sillonnant les mers du globe pour assurer 80% du commerce mondial, la marine marchande constitue une cible de choix.

Les experts citent souvent les répercussions qu'aurait sur le commerce mondial un attentat dans le détroit de Malacca, où transitent chaque jour plus de 10 millions de barils de pétrole, 13% du ravitaillement mondial.

Ils rappellent également les conséquences de l'attentat contre le Limburg dans le port d'Aden: les primes d'assurances ont été multipliées par 14 dans la région, les compagnies maritimes se sont détournées pendant plusieurs mois du Yemen, et cela a coûté 1% du PIB au pays.

Plusieurs signaux inquiétants laissent penser que la nébuleuse terroriste s'intéressait au secteur maritime.

Outre les attentats contre le USS Cole (octobre 2000, 17 morts), le pétrolier Limburg (octobre 2002, 1 mort) et, plus récemment, contre le Superferry 14 en baie de Manille (plus de 100 morts et disparus), d'autres opérations ressemblent à des entraînements.

Ainsi, en 2000, des terroristes du groupe philippin Abu Sayyaf kidnappent un ingénieur d'une station balnéaire et lui demandent de les instruire à la plongée sous-marine.

En mars 2003, un chimiquier, le Dewi Madrim, est abordé au large de Sumatra par des pirates, qui le détournent avant de s'enfuir avec le capitaine et un officier, jamais retrouvés.

Par ailleurs, plusieurs remorqueurs ont été volés dans les eaux indonésiennes, sans raison apparente.

On se demande aujourd’hui s'il n'y a pas une sorte de répétition d'entraînement à des actions terroristes.

En décembre 2004, un rapport d'Aegis Defence Services, une société de sécurité basée à Londres, mettait en garde contre "l'extrême vulnérabilité du secteur maritime" et disait s'attendre à une attaque contre "une cible maritime significative" en 2005.

Le détournement et la mise à feu d'un chimiquier, pétrolier ou gazier dans un port, l'utilisation d'un navire comme bombe flottante... Al Qaïda disposerait d'une quinzaine de bateaux de haute mer--, la dissimulation d'une arme de destruction massive dans un conteneur ou une prise d'otage géante sur un ferry dans les eaux internationales...

Autant de scénarios catastrophe pris au sérieux par les spécialistes.

Après le 11 septembre, la marine marchande, sous l'impulsion de l'Organisation maritime internationale, a pris des mesures drastiques et fait adopter l'ISPS (code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires).voir encadré .

En outre, les Etats-Unis ont imposé par des accords bilatéraux la présence de douaniers américains sur les ports d'embarquement, afin de contrôler les marchandises.

Selon l'OMI, 100% des bâtiments internationaux se sont conformés à l'ISPS.

 

 

 

 

 

 

 

Les actes de piraterie en mer ont reculé de 18% dans le monde sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période en 2004.

205 actes ont été répertoriés contre 251.

C’est ce qu’indique le dernier rapport du Bureau maritime international (IMB) publié mardi 8 novembre à Londres.

 

Le nombre d'actes de pirateries n'avait pas été si faible depuis les trois

premiers trimestres de l'année 1999, selon les statistiques du Centre

d'observation de piraterie basé en Malaisie et représenté en Grande-Bretagne.

Cette année-là, 180 attaques avaient été recensées en neuf mois, et 300 à la fin de l'année.

Aucun membre d'équipage n'a trouvé la mort ou n'a disparu lors des attaques survenues lors des trois premiers trimestres 2005, mais 259 membres d'équipage ont été pris en otage, et 19 blessés.

Les attaques ont connu un pic en juillet, avec 30 attaques.

L’IMB constate quand même que dans certains endroits sensibles la situation s'est détériorée.

L'Indonésie reste toujours le secteur le plus dangereux pour la navigation:

61 actes de piraterie y ont été commis depuis janvier 2005 . Ca représente t 30% des actes de piraterie recensés dans le monde.

Ailleurs en Asie, les foyers de piraterie sont le Bangladesh (12 actes de

piraterie dans le seul port de Chittagong, 14 en tout), l'Inde (12), le détroit

de Malacca (10), le Vietnam (8) et le détroit de Singapour (7).

Après le tsunami survenu en décembre 2004 en Indonésie et dans les pays de la région, les actes de piraterie avaient cessé pendant deux mois, avant de reprendre.

En Afrique, les côtes de la Somalie sont les plus dangereuses.

Les prises d'otage y sont monnaie courante: 97 membres d'équipage en ont été victimes, soit 37% des prises d'otage en mer dans le monde, pour seulement 9% des actes de piraterie.

Ailleurs, les actes de piraterie sont plus épars.

Les lieux qui se distinguent sont la Jamaïque, la Somalie.

Les vraquiers ont été la cible de 57 attaques (28% du total), les

chimiquiers de 36 (17,5%) et les cargos de 33 (16%). 

 

 

Un attentat sur un navire ou une installation portuaire, est probable dans les douze mois qui viennent. Cette mise en garde a été formulée en décembre 2004 par une agence de renseignement anglaise.

Un an après l'entrée en vigueur du nouveau code international ISPS (Sûreté internationale des navires et installations portuaires), les professionnels de la mer se sont retrouvés à Nantes les 23 et 24 juin 2005 pour faire le point sur ces mesures anti-terroristes. Ce nouveau code, issu d'une réglementation américaine mise en place après les attentats du 11 septembre 2001 est entré en application le 1er juillet 2004 pour les marchandises maritimes.

Le code ISPS vient pallier l'absence de mesures de sûreté pour les transports maritimes, déjà présentes depuis longtemps dans les transports aériens. L'ISPS est déjà appliqué par 86% des navires et plus de 70 % des ports mondiaux et se veut un moyen de lutte contre le terrorisme mais aussi contre la piraterie, la contrebande et l'immigration clandestine. Cette réglementation impose notamment la désignation de "responsables sûreté" sur tous les navires et dans chaque installation portuaire, ainsi que l'adoption de plans de sécurité et la possibilité de "tracer" les équipages.

Concrètement, grâce à ce code ISPS, les marins du monde entier peuvent, d'une pression sur un bouton, appeler au secours par satellite. Le code ISPS oblige depuis le 1er juillet 2004 aux armateurs d'équiper tous les gros cargos, pétroliers et gaziers d'un système d'alerte par satellite, équipé d'un "bouton de panique" permettant aux victimes d'agressions maritimes de demander de l'aide.

Dans les navires, se trouvent des boutons très discrets qui envoient un signal via des satellites et est réceptionné 24 heures sur 24 par le centre anti piraterie et les autorités côtières.

Tout est fait pour que le pirate ne s’aperçoive de rien. Le système est composé d'un transmetteur de petite taille, d'une batterie de secours avec dix jours d'autonomie en cas de coupure du courant et d'au moins deux petits boutons dissimulés par un cache.

En règle générale, seul le commandant, le chef de sûreté du bord et un ou deux marins sélectionnés savent où est caché le deuxième bouton, le premier étant en général à portée de main sur la passerelle.

 

 

 

 

 

Réarmement des sémaphores

 

 

Les catastrophes maritimes comme celle de l'Amoco Cadiz ou les disparitions de pêcheurs et plaisanciers ont redonné de l'importance à la veille littorale et aux sémaphores qui, avec leurs radars, couvrent pratiquement toutes les côtes françaises. Mais l'attentat du 11 septembre 2001 ravive le besoin de contrôle des approches territoriales et redonne toute leur importance aux sémaphores dont le rôle était aussi de prévenir l'arrivée d'ennemis par les mers.

Le sémaphore de Dieppe est passé au mois d'octobre 2005  en première catégorie.

Désormais, il veillera de manière permanente avec un effectif de 9 guetteurs sémaphoriques.

Les sémaphores permettent  une surveillance du trafic le long des approches maritimes.

La marine dispose d’un excellent moyen pour repérer des bateaux en difficulté, qu’ils soient marchands ou de plaisance.

Les sémaphores sont classés en trois catégories : Les vigies, à proximité des ports militaires de Cherbourg, Brest et Toulon ; les sémaphores de première catégorie qui assurent une veille 24h/24 et les sémaphores de seconde catégorie qui sont actifs du lever au coucher du soleil. Le littoral de la Manche et de la mer du Nord compte 14 sémaphores dont désormais 10 en première catégorie et cela sur 877 km de côte à travers 7 départements.

Afin d’améliorer les capacités en matière de surveillance des approches maritimes, un système de mise en réseau des sémaphores français est en service depuis 2004. Baptisé SPATIONAV, ce projet, qui associe Marine, CROSS, Douanes et autorités portuaires ; permet aux préfets maritimes de disposer d’une image en temps réel de la situation au large par une centralisation instantanée des informations. Testé en Méditerranée dans sa version 0, SPATIONAV montra en puissance en 2006/2007 avec la version 1 qui couvrira la façade atlantique et les Antilles. SPATIONAV V1 prendra en compte les données des transpondeurs AIS embarqués ainsi que les informations transmises par les aéronefs et navires de surface présents sur zone. Le système sera doté d’une automatisation des échanges entre les administrations (TRAFIC 2000) et d’outils d’aide à la décision. A moyen terme, SPATIONAV V2 devrait permettre, à l’horizon 2010, d’intégrer les nouveaux capteurs (radars HF) et les drones aériens ou navals.
Pour l’heure, les sémaphores ont pour consigne d’interroger systématiquement les navires pour connaître leur nom, la nature exacte de leur cargaison, le nombre de personnes à bord, leur destination… Le réseau français de surveillance compte 5 CROSS, 5 vigies, 17 sémaphores en veille permanente et 38 en veille intermittente. L’ensemble est armé par 425 personnes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les accidents et maladies professionnelles en 2004

 

Le rapport et les statistiques 2004 sur les accidents et maladies
professionnelles du travail maritime ont été publiés. On comptabilise 3660
accidents du travail maritime en 2004. Le dossier en ligne.

(source «ministère de l’équipement et de la mer »).
http://www.mer.gouv.fr/actualites2/06_editions/documents/stat_atm2004.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

Pourquoi y a t-il autant de naufrages en mer ?

 

Dossier multimédia.  Cliquez sur la photo pour accéder à l'enquête.

 

 

 

 

 

 

 

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